Improvisation Clown Convertir en PDF  | Version imprimable |  Suggérer par mail

Depuis l'année 2019, j'apprends à faire du clown avec un groupe de clowns à Vieux Sart, nous avons diferents coaches qui nous dirigent et on essaie de faire un spectacle chaque trois mois.

ici une description de ce qu'est un clown :

On devient clown en arrêtant de jouer l’idée que l’on a d’un personnage de clown. Il s’agit d’apprendre à laisser exister sur scène ses propres faiblesses. Si le clown n’échappe pas vraiment au paradoxe de l’acteur, ce dernier laisse néanmoins paraître ses propres sensations ou émotions dans le jeu, dans sa relation avec le public, avec son ou ses partenaires de jeu, avec des objets. De ce fait, le clown est un expérimentateur permanent ; l’improvisation est pour lui une manière d’explorer des formes de rapport au monde, en relation avec un public. Il fait un travail de performance sur sa présence clownesque. On comprend mieux alors pourquoi il n’existe pas de conservatoire de clown et pourquoi chaque clown est unique. D’après Michel Dallaire4, le clown exprime spontanément et ne se construit pas. Cependant, le clown a une maîtrise de sa présence scénique, il ne fait pas juste n’importe quoi. Il semble donc qu’un paradoxe existe entre la présence unique et spontanée du clown et la construction d’un jeu scénique, dans l’optique d’un spectacle. Ce paradoxe constitue une piste intéressante pour comprendre le travail du clown. Celui-ci ne se résume pas au paradoxe de l’acteur qui consiste à « jouer vrai » sur scène, car pour le clown le jeu sur scène est vrai, au sens où il témoigne de ses propres émotions et sensations. Dans le jeu à plusieurs clowns, ce que ressent et communique un clown « donne du jeu » à son ou ses partenaires, permettant à un jeu d’improvisation « en famille » de s’exprimer. Philippe Hert

 

"Le clown résout en pratique le paradoxe entre la maîtrise de sa présence scénique et une expression spontanée".

© Michel Dallaire

 
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